Cours 2 : Eole

Eole, Aeolus (personnage de la mythologie grecque), dieu des vents et des tempêtes, en réalité fils d'Hippotès mais dans certains ouvrages il s'agit du fils de Zeus ou, selon d'autres, de Poséidon, et de Mélanippe. Il régnait sur les îles Vulcaines, appelées depuis de son nom Eolies ou Eoliennes; sa résidence principale était à Lipari, l'une de ces îles. On le représente avec un sceptre, symbole de son autorité.

Son palais retentissait tout le jour de cris de joie et l'on y entendait sans cesse des chants harmonieux Virgile rapporte, dans I'Enéide, qu'il tenait les vents enchaînés dans une profonde caverne, pour prévenir des ravages pareils à ceux qu'ils occasionnèrent, lorsqu'ils séparèrent la Sicile du continent, et ouvrirent le détroit de Gibraltar.

Ulysse ayant été jeté par les vents dans les Etats d'Eole, ce dieu l'accueillit favorablement, et lui fit présent d'outres dans lesquelles étaient renfermés les vents contraires à sa navigation. Cette fiction d'Homère fait peut-être allusion à quelque ancien usage, semblable à celui des sorciers lapons, qui vendent les vents à ceux qui s'embarquent , et leur promettent, moyennant une certaine somme d'argent, de tenir enfermés ceux qui pourraient troubler leur voyage. Mais l'indiscrète curiosité des compagnons du héros rendit inutile la prévoyance du dieu : en effet, ayant ouvert ces outres qu'ils supposaient contenir d'excellent vin, les vents s'en échappèrent tumultueusement et causèrent une tempête effroyable, qui submergea tous les vaisseaux. Ulysse, sauvé seul du naufrage, retourna chez Eole; mais il en fut chassé avec indignation, comme un homme poursuivi de la colère des dieux.

Eole devait à Héra la faveur d'être admis dans l'Olympe, et son empire sur les vents; cependant son autorité le cédait à celle de Poseidon, dieu des mers.

On lui donne douze enfants, six fils et six filles, qui se marièrent les uns avec les autres. Ces enfants désignent sans doute les douze vents principaux, ou ceux qui règnent dans chacun des douze mois de l'année, dont six étaient en effet sous la protection d'un dieu, et les six autres sous celle d'une déesse.